Les moyens de production de froid

1) Les moyens naturels: 
 La neige et la glace furent longtemps les seules sources de froid. Des romains à leur époque, récupéraient la neige des montagnes pour le refroidissement de leurs boissons et la confection de sorbets. 
Une autre méthode utilisée par les chinois et les égyptiens consistait à placer le soir des récipients peu profonds contenant une faible quantité d’eau. L’évaporation à la surface de l’eau suffisait pour solidifier le restant d’eau. Le matin, il subsistait une fine couche de glace qui était utilisée dans la journée. 
 A ces époques, seuls quelques caves et galeries souterraines, ainsi que de multiples cavernes permettaient la conservation éphémère de la glace. 

2) Les mélanges réfrigérants: 
 En 1685, le physicien français LAHIRE obtint de la glace artificiellement en refroidissant de l’eau par un mélange sels/ammoniac. D’autres mélanges eutectiques permettent d’atteindre des températures basses sans effort mécanique(ex: eau + chlorure de calcium -55°C ou eau + chlorure de potassium -11°C). 
 Ce même procédé est utilisé sur les routes en hivers pour éviter le verglas. 

3) La fusion d’un solide: 
 C’est un système fréquemment employé. L’on fait refroidir des denrées en les mettant dans un conteneur rempli de glace. Le phénomène de fusion de la glace va enlever de la chaleur aux denrées pour permettre leur conservation. Cette fusion se fait à température constante.

En passant de l’état solide à l’état liquide, la glace absorbe une quantité de chaleur déterminée, dite chaleur latente de fusion, égale à 80 kcal par kg de glace. Cette chaleur était empruntée aux produits enfermés.

4) La détente d’un gaz comprimé:
 Lorsqu’un gaz est comprimé il absorbe de la chaleur, lors de la détente il la restitue.


Ce procédé ne peut être intéressant s’il est utilisé isolément, par contre accompagné d’un autre principe de production de froid, il permet d’atteindre de très basses températures (l’air liquide est obtenu ainsi à une température de -183°C). 

5) La machine à absorption: 
 En 1862, Ferdinand CARRE construit une machine qui utilise la propriété de l’ammoniac de se dissoudre dans l’eau froide. Le fonctionnement de la machine de CARRE peut se décrire succinctement: 
 Deux vases sont reliés entre eux par une canalisation. 
Le premier contient un mélange eau + ammoniac. Lorsqu’il est chauffé modérément, seul des vapeurs d’ammoniac s’en échappent pour se condenser dans le second vase. Si l’on refroidit le premier vase, l’ammoniac voudra y retourner pour s’y dissoudre. Il lui faudra avant trouver une quantité de chaleur suffisante à sa vaporisation. Ce sont des denrées sur le second vase qui fourniront l’apport calorifique nécessaire. 


6) La sublimation d’un solide: 
 Certains solides en présence de chaleur peuvent se vaporiser sans passer par l’état liquide. Ce principe utilisé aussi pour produire du froid, à les avantages de ne pas dépendre de machineries et de ne pas laisser de résidu liquide. Par contre les vapeurs n’étant pas récupérées puis recyclées, font de ce principe un procédé coûteux et ponctuel.

7) La détente et évaporation d’un liquide: 
 Charles TELLIER surnommé le père du froid, invente en 1868 la première machine frigorifique à compression. Ceci est le principe le plus utilisé de nos jours. Le froid est produit par un liquide ayant entre autres comme caractéristique, une température d’évaporation basse et un besoin important de chaleur pour se vaporiser.


8) L'effet Peltier: 
 C’est l’inverse de l’effet ZEEBECK (thermocouple). Si l’on soude deux métaux différents 
convenablement choisis que l’on fait ensuite traverser par un courant électrique, on observe un dégagement de chaleur à l’une des soudures (soudure chaude) et une absorption de chaleur à l’autre soudure (soudure froide).



En multipliant le nombre de soudures on augmente la production de froid. Ce procédé est employé surtout en astronautique, mais certains réfrigérateurs fonctionnent sur ce principe. 

La maintenance préventive des installations frigorifiques


La maintenance préventive permet d'assurer le bon fonctionnement de la machine frigorifique et le rendement optimum de l'installation.
Un manque d'entretien sur l'installation (Hydraulique, électrique) peut entraîner une défectuosité de la machine frigorifique.
 Il ne faut pas attendre la panne pour commencer l'entretien d'une installation.
L'entretien à effectuer est plus ou mois important,suivant la puissance du groupe de froid, de la pompe à chaleur et suivant son type(Eau/Eau-air/Eau).
 Pour la maintenance de nos appareils,se reporter au  manuel pratique et au test de maintenance.

Test de la maintenance: 
  • Test protection thermique des enroulements moteur(kriwan ou robertshaw).
  • Test des enroulements moteur (mesure d'isolement).
  • Test de fermeture de la vanne liquide.
  • Test du pressostat d'huile (temporisation et différentiel mini).
  • Test de l'étanchéité des clapets (BP/HP)  .
  • Test d'acidité de l'huile.
  • Vidange d'huile:vérification du niveau d'huile,coloration et degré d'acidité.
  • Contrôle des DT entre le fluide frigorigène et le médium (Air ou Eau) au condenseur et a l'évaporateur.
  • Vérification de fonctionnement (surchauffe,sous-refroidissement,essai des sécurités,thermostats,etc).
  • Recherche des fuites sur l'ensemble du circuit.
  • Resserrage des contacts électriques et vérification de l'État des contacts.
  • Vérification de la fixation des tuyauteries et du serrage des boulonneries. 
La maintenance préventive d'installation de Climatisation:

  • Vérification et contrôle général des unités intérieure(s) et extérieure(s)
  • Vérification des fixations et supports
  • Vérification du circuit frigorifique,
  • Détection des fuites éventuelles de fluide frigorigène et appoint s'il y a lieu.
  • Vérification de la bonne marche des sécurités, de(s) régulation(s) et des
  • automatismes.
  • Nettoyage du (des) filtre(s) de(s) unité(s) intérieure(s).
  • Dépoussiérage et nettoyage des unités intérieure(s) et extérieure(s).
  • Vérification du bon fonctionnement de l'humidificateur.
  • Nettoyage et enlèvement des résidus en fin de visite,
  • Vérification de l'écoulement des eaux de condensats, désinfection et nettoyage
  • des bacs à condensats et des siphons. 
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Procédure recherche de fuites dans les circuits frigorifiques

Introduction :
Une fois le montage du circuit frigorifique terminé, il faut rechercher les fuites sur les raccords, les brasures, les joints et tous les éléments qui sont susceptibles de fuite.
Conditions de départ :
Le montage est terminé, l'installation est remplis d'air. Un déshydrateur usagé est monté sur le circuit. Il faudra le remplacer juste avant le tirage au vide.
Matériel nécessaire :
  • Une bouteille de fluide frigorigène.
  • Une bouteille d'azote équipée d'un manodétendeur.
  • Une clef à cliquet.
  • Un détecteur de fuite adapté au fluide frigorigène de l'installation.
  • Un jeux de manifolds.
    Mode opératoire :
    Introduction de fluide frigorigène dans le circuit :
    • Raccorder le jeux de manomètre sur l'installation puis la bouteille de charge sur sa voie de service.
    • Ouvrir les vannes 3 et 4, les by-pass des manifolds et mettre les vannes 1 et 2 en position intermédiaire.
    • Ouvrir la vanne 5 pour introduire un peu de fluide frigorigène dans le circuit. Refermer la vanne 5 et les by-pass des manomètres.
    • Débrancher le flexible de la bouteille de charge au niveau de son raccord de vanne 5.
    Pressurisation à l'azote :
    • Raccorder le flexible que vous venez de débrancher sur le raccord du manodétendeur 6. Desserrez le manodétendeur, ouvrir 5 et régler le manodétendeur pour avoir 10 bar de détente.
    • Ré-ouvrir les by-pass des manifolds pour introduire l'azote.
    • Rechercher les fuites sur les raccords, les brasures, les joints et tous les éléments susceptibles de fuite en commençant par les parties hautes du circuit frigorifique.
    • Une fois la recherche terminée, refermer la vanne 5 et débrancher la bouteille d'azote.
    • L'azote et le fluide frigorigène s'échappent de l'installation. Une fois la pression tombée à 0,5 bar, fermer les by-pass des manifolds ainsi que les vannes 3 et 4 et remplacer le déshydrateur par le nouveau. Il faut a présent tirer au vide puis charger le circuit frigorifique.
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    Les compresseurs alternatif (2/2)


     La deuxieme partie de cours

    2.2 Éléments d’un compresseur ouvert
                schéma 2

    Plaque a clapet :
    Elle sert de support au clapets. Elle se monte entre le cylindre et la culasse.

    Les clapets :
    Ils doivent être légers et souples pour laisser un large passage au gaz. Le clapet d’aspiration
    s’ouvre quand la pression dans le cylindre est inférieure à celle existant coté évaporateur. le
    clapet de refoulement s’ouvre quand la pression dans le cylindre est supérieur à celle existant
    coté condenseur.

    Les joints d’étanchéité :
    Ils doivent être résistants à l’huile au fluide et à l’écrasement.

    L’espace nuisible :
    C’est l’espace entre la plaque à clapets et le dessus du piston il est appelé point mort haut. Il
    est nuisible car, n’étant pas utilisé, la quantité de gaz restant dans cet espace sera en moins
    aspirée coté évaporateur lors de la descente du piston

    Le piston :
    Il permet la compression et l’aspiration des vapeurs du FF. il doit étre léger, étanche, un jeu
    minimum entre le pistons et le cylindre. Pour les compresseurs de petite puissance, le piston
    est lisse et le jeu entre pistons et cylindre de l’ordre de micron.

    Les segments :
    ils s’appuient constamment sur la parois du cylindre pour assurer l’étanchéité entre le cylindre
    et le carter.ils sont situés sur le haut du cylindre. Alors que les segment racleur sont situé au
    bas du piston. Ils racle l’huile sur la paroi du cylindre et la renvoie au carter par des orifice
    percé sur leurs pourtour et sur le piston.

    Le carter :
    Il sert de réservoir d’huile de graissage pour le compresseur. Il est à la pression d’aspiration.
    Dispositif de transformation du mouvement rotatif en mouvement alternatif

    Deux dispositifs sont connus :
    Arbres-excentrique-bielle-et pistons sont pour les petites puissances
    Vilebrequin-bielles et pistons sont pour les plus grandes puissances.

    1 : arbre vilebrequin
    C’est un arbre a bout conique avec 2 manetons excentré pour l’emplacement des tètes
    de bielles.la matière est en acier forgée ou en fonte.

    2 : bielles
    elles assure la liaison entre l’excentrique ou maneton et le piston. Le mouvement rotatif du
    moteur électrique est transformé en un mouvement alternatif soit par excentrique soit par un arbre excentrique ou soit par un vilebrequin.

    3 : tète de bielles ouverte
    4 : cousinait de régulation
    5 : cousinait de régulation
    6 : joint de fixation de la bielle
    7 : écrou de fixation de la bielle
    8 : piston
    9 : segment racleur

    10 : segment


       Schéma 3


    Étanchéité du compresseur :
    Se sont des joint classiques pour les parties qui sont en contact statique avec le corps
    du compresseur. Mais l’étanchéité entre un corps mobile et un corps fixe ne peut se faire que
    par l’intermédiaire d’une garniture d’étanchéité.
    Il existe 2 sortes de garniture d’étanchéité :
    - garniture d’étanchéité à soufflet
    - garniture d’étanchéité à rotation.

    Garniture d’étanchéité à soufflet schéma 4


    Garniture d’étanchéité rotative schéma 5


    -Entrainement par courroie
    la transmission est indirecte. L’arbre du moteur électrique et l’arbre du compresseur
    sont montés parallèlement à leur axe. La courroie doit être en alignement entre la poulie
    motrice et le volant. Il ne doit y avoir n’y décalage dans le plan ni décalage angulaire, ce qui
    occasionnerait une détérioration rapide de la courroie. La courroie ne doit pas être trop tendu
    ni trop flottante.
    Schéma 6


    Ces dispositifs comprenne :
    -Une poulie motrice
    -une poulie réceptrice ou volant qui est claveter sur l’axe du compresseur.
    -les courroies qui sont généralement à profil
    trapézoïdal elles ont un coefficient trois fois supérieur à celui des courroies plates, grâce
    a leur coincement dans la gorge de la poulie.
    Voir schéma 7

    Détermination du diamètre primitif de la poulie motrice


    Schéma 7

    D = poulie réceptrice ou volant
    d= poulie motrice
    E = entraxe entre les 2 poulies
    H = hauteur de la poulie
    L = largeur de la poulie
    Les sections les plus souvent utilisé pour les courroies sont du 13 . 8 et du 17 . 11 en mm
    Le diamètre primitif pour une courroie de 13 . 8 est :D= De – 10
    Et pour une courroie de 17 . 11 est : D= De – 13
    De = diamètre extérieur du volant du compresseur

    Le diamètre de la poulie motrice aura alors pour valeur :
    d = (D . N2) / N1

    Exemple
    Soit un compresseur que l’on veut faire tourner à la vitesse de 600 tr/min.
    Le diamètre extérieur du volant est de 370 mm
    La vitesse de rotation du moteur est de 1425 tr/min
    Les courroies sont d’une section de 13 . 8
    Nous devons avoir le diamètre primitif du volant :
    D = De-10 = 370-10 = 360mm
    D’où le diamètre primitif de la poulie : d= (600 . 300)/1425 = 151 mm

    soit un diamètre extérieur de : 151 + 10 = 161 mm
    nous choisirons donc une poulie de 160 mm qui nous donnera la vitesse désirée au

    compresseur.


    Schéma 8


    1/ bielle
     2/ corps du compresseur
     3/ panneau de visite
     4/ chemise de cylindre
     5/ fond mobile
     6/ fond de cylindre
     7/ dispositif de réduction de puissance
     8/ clapet d’aspiration
    9/ axe de piston
     10/ piston
     11/ garniture d’étanchéité
     12/ réchauffer d’huile
     13/ crépine d’aspiration pompe a huile
     14/ vilebrequin
     15/ pompe a huile.


           2.3 Compresseur semi-hermétique
    le compresseur et le moteur électrique sont accolés.la lubrification peut se faire par
    barbotage mais généralement elle se fait par pompe a huile(voir schéma 9). La chaleur
    dégager par le compresseur peut être évacuée soit par des ailettes soit par un refroidissement
    du a un ventilateur indépendant ou par un tube d’eau de ville. Mais il est principalement
    refroidi par les gaz d’aspiration. Il est aussi appelé hermétique accessible ou moto

    compresseur.


    Schéma 9
    Schéma 10

         Le compresseur hermétique
    Le compresseur et le moteur électrique d’entrainement sont dans une seul et même
    enveloppe non démontable. Généralement le moteur est placé au dessus de la partie
    mécanique. L’entrainement du compresseur par le moteur électrique se fait directement. Le
    refroidissement se fait par le ventilateur du condenseur et principalement par les gaz
    d’aspiration. L’aspiration arrivant coté moteur favorise son refroidissement une protection par
    klixon (protection thermique) assure l’arrêt du compresseur en cas de surchauffe ou
    d’intensité anormale. L’étanchéité est parfaite et son encombrement est réduit.il est utilisé
    pour des petites puissances. En cas de claquage ou grillage du moteur électrique (burn out),
    aucune intervention n’est possible sur le compresseur ou sur le moteur électrique. Afin de
    diminuer le bruit au refoulement, on intercale un silencieux. L’ensemble moteur compresseur
    est monté sur des amortisseurs métalliques (ressort).le graissage se fait par entrainement
    d’huile le long des axes (rainures hélicoïdales) 

    Avantage :
    Il est peu encombrant
    Fiable
    Relativement accessible
    Peu d’entretien

    Inconvénient :
    Limité en puissance
    Moteur inaccessible en cas de panne
    Moteur imposé par le fabricant

    Figure 11


    3/ Les compresseurs rotatifs

         3.1/ les compresseur a piston tournant
    le terme rotatif signifie que la compression est obtenue par un effet de rotation au lieu
    de la translation classique d’un piston dans un cylindre. Le compresseur rotatif, aspirent les
    vapeurs BP de ff et par réduction de volume, les comprimes et les refoulent en HP vers le
    condenseur.ces compresseurs peuvent être montés dans n’importe quelle positions. Ils ont une
    grande tolérance au coup de liquide il n’y a pas de résistance de carter, il est sans vibration et
    ne comporte pas de clapet d’aspiration.

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